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Le webzine de l'automobile allemande et son économie par La Relève.

Heurs et malheurs de l’automobile allemande

Avant le scandale Volkswagen, l’industrie automobile d’outre-Rhin a connu des déboires de moindre importance, certes, mais qui avaient déjà sérieusement écorné l’image du secteur.
 
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Publié le 30/11/2015 à 09:36.

 

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Heurs et malheurs de l’automobile allemande
Avec le scandale des tests antipollution truqués, Volkswagen tombe de haut et sa chute n’épargne pas le reste de l’automobile made in Germany. Avant cette gigantesque affaire, les marques allemandes à commencer par le groupe VW lui-même n’ont pas été épargnées par de grosses secousses voire quelques esclandres. On peut fabriquer les meilleures voitures du monde et ne pas pouvoir toujours éviter les sorties de route. Retour sur quelques crises qui rappellent que, ces vingt dernières années, l’automobile allemande n’a pas été un long fleuve tranquille.
 

 

Vol de données

En quête d’un homme à poigne capable de remettre de l’ordre dans ses usines, Volkswagen débauche fin 1992 chez Opel (groupe General Motors) Ignacio Lopez, auréolé d’une réputation de « cost killer ». Problème : celui que l’on a surnommé « l’étrangleur de Russelsheim » (le siège d’Opel) arrive avec des documents confidentiels, dont les plans d’une usine ultramoderne prévue par GM au Brésil. Furieux, le groupe américain porte l’affaire devant les tribunaux. Le différend sera soldé avec le départ de Lopez en 1996, un chèque de 100 millions de dollars à Opel et la promesse d’acheter 1 milliard de dollars de composants au groupe américain.
 

 

Voyages et débauche

 Volkswagen, initiateur des accords sur la semaine de quatre jours et régulièrement loué pour l’efficacité de son modèle social, en livre une facette inédite en 2005. Il apparaît que, lors de plusieurs déplacements à l’étranger, certains hiérarques du comité d’entreprise (CE) et dirigeants de l’entreprise avaient reçu la visite de prostituées aux frais du constructeur. Le patron du CE et le directeur du personnel seront discrètement remerciés.

 

 

Vote truqué

En 2014, c’est une affaire de votes truqués qui éclabousse l’ADAC, l’Automobile-club allemand, premier club automobile d’Europe avec 19 millions de membres. Celui-ci avait élu la Volkswagen Golf comme la voiture préférée des Allemands avec près de 35 000 suffrages alors qu’en réalité le nombre de vote était dix fois inférieur. Récompensés à des titres divers, Mercedes, Volkswagen et BMW ont décidé de rendre leurs prix…
 

 

Affaires de famille

Volkswagen a toujours été marqué par la rivalité des deux branches de la famille. D’un côté les Porsche, héritiers de Ferdinand Porsche, créateur de la marque, et de l’autre les Piëch, dont le représentant le plus emblématique, Ferdinand, préside le groupe Volkswagen qu’il a transformé en un véritable empire dans les années 1990. En 2008, Porsche tente de prendre le contrôle de VW mais manque son OPA. Surendetté, la marque doit laisser sa proie prendre le dessus l’année suivante et l’intégrer dans le groupe. Ces derniers mois, le patriarche Ferdinand Piëch, 78 ans, a dû quitter la présidence du conseil de surveillance après avoir tenté, en vain, d’obtenir la tête de son successeur, Martin Winterkorn.
 

 

Passé trouble

Chez BMW, la famille Quandt, actionnaire de prés de la moitié du capital de la marque bavaroise, n’a accepté que très tardivement de rompre le silence sur ses activités sous le nazisme. Il a fallu attendre 2007 et un documentaire de la chaîne de télévision ARD décortiquant comment le groupe Quandt avait tiré profit du régime nazi sans jamais n’avoir eu à en répondre devant les tribunaux pour obtenir de premières explications.
 

 

Dérapages non contrôlés

La réputation d’excellence des marques allemandes a parfois subi quelques accrocs. Le plus cuisant date de 1997 et concerne la Classe A de Mercedes. Alors que la marque à l’étoile s’apprêtait à commercialiser cette petite voiture qui devait lui permettre de sortir de sa spécialisation sur le seul secteur des grosses berlines, un « test de l’élan » (dit aussi test de la « baïonnette », consistant à enchaîner à 60 kmh deux virages brusques) organisé par des journalistes se termine sur le toit. La polémique sur la tenue de route de ce modèle, la première traction avant du Mercedes, va contraindre le constructeur à différer le lancement de la Classe A qui souffrira longtemps de cet incident.
 

 

Boîtes de vitesses capricieuses

Chez Volkswagen, aussi, on a connu des soucis techniques. Ceux-ci ont notamment concerné la boîte de vitesses automatique DSG à double embrayage dont les défaillances ont conduit le groupe à rappeler 380 000 voitures commercialisées en Chine. Une affaire qui entamera le crédit du groupe sur ce marché dont il a fait son plus grand débouché

 

Investissements hasardeux

Se sentant pousser des ailes et soucieux de prendre du poids face à ses deux rivaux, les géants Daimler (Mercedes) et Volkswagen, BMW rachète en 1994 à British Aerospace les marques MG et Rover, qu’il promet de relancer. En fait, BMW s’intéresse surtout à MINI et n’investira pratiquement pas dans les deux autres marques historiques, dont il se délestera à grands frais - et au grand dam des défenseurs de la tradition automobile anglaises, qui crieront à « l’impérialisme allemand » - en 2000. En 2007, Daimler revend piteusement Chrysler-Jeep (pour moins du quart du prix d’achat) qu’il avait acquis en 1998. Le groupe de Stuttgart, qui s’était rebaptisé Daimler-Chrysler, doit, lui aussi, faire le constat que la culture allemande est décidément difficile à concilier avec celle des grandes marques historiques étrangères.
 
Heurs et malheurs de l’automobile allemande

Voici le quelques déboires de l'automobile allemande qui sont passés "inaperçus" mais qui sont revenus à la surface avec le scandale Volkswagen.

 

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